Le Blog de Gardenz

Le cannabis dans le temps

Le cannabis à travers le temps : de l’Antiquité à nos jours

Le cannabis, t’en entends parler partout : en France, en Europe, dans les débats sur la santé, la légalisation, ou même à la pause clope entre deux collègues stressés. Mais ce que peu de gens savent, c’est que cette plante médicinale et psychotrope nous accompagne depuis des milliers d’années. Eh oui, l’usage du cannabis ne date pas d’hier : il est aussi vieux que l’écriture, aussi universel que le feu, et aussi controversé que le sucre dans le café.

Aujourd’hui, on va t’embarquer pour un petit voyage dans le temps, à la découverte des multiples usages du cannabis à travers l’Histoire : médicinaux, spirituels, festifs (voire très festifs). De l’Antiquité au XXIe siècle, de la Chine à l’Inde, de l’Afrique à l’Amérique, en passant par les Scythes fans de hotbox, tu vas voir que la consommation de cannabis est une affaire bien plus ancienne, riche et… disons-le franchement, bien plus cool que ce qu’en disent certains textes de loi 📜

Allez, on commence par le début…

Ils se défonçaient déjà à l’âge de pierre 🪨

Bien avant que le cannabis en Europe ne devienne un sujet de débat, des peuples proto-européens utilisaient déjà cette plante pour ses fibres et ses propriétés… disons, secondaires 😏

La première trace connue de consommation de cannabis remonte à plus de 5 000 ans. C’est du côté de la Roumanie actuelle, chez les Kourganes, qu’on a retrouvé des restes de cannabis brûlé datant d’environ 3500 avant notre ère. Ces ancêtres un peu pyromanes ne fumaient pas pour le fun, mais pour accompagner les rituels funéraires. Un peu comme si tu faisais un dernier joint pour dire au revoir à ton pote parti trop tôt… sauf que là, c’était la norme spirituelle 😇

À cette époque, le cannabis était utilisé aussi pour ses fibres textiles : la culture du chanvre permettait de faire de la corde ultra-résistante, pratique pour les outils, les bateaux, ou la déco de caverne tendance.

La plante n’était donc pas encore consommée de manière récréative ou médicale, mais elle commençait à trouver sa place dans les pratiques humaines, au croisement de l’utilisation pratique et du rituel mystique. Pas mal pour une substance qui allait ensuite être tour à tour sacralisée, diabolisée, puis revalorisée par la science et la recherche médicale 🧪

Campfire

Les ancêtres du hotbox étaient… spirituels 🔥

Avant les apéros chill ou les festivals sous CBD, la consommation de cannabis avait une vibe beaucoup plus… sacrée ✨ Direction les montagnes du Pamir, à l’ouest de la Chine, où des archéologues ont retrouvé des pipes vieilles de 2500 ans, contenant encore des résidus de THC. Ces objets n’étaient pas là pour l’after : ils servaient à des rituels funéraires. Une sorte de cérémonie entre ciel et terre, fumée comprise.

Dans certains cas, le cannabis était utilisé dans des brûleurs pour diffuser la fumée pendant les rites. Le trip n’était pas (encore) récréatif, mais l’usage du cannabis permettait probablement de créer un état de connexion spirituelle, une bulle mystique partagée avec les défunts et les dieux 🕊️

On retrouve aussi des traces de cette pratique dans d’autres pays, comme en Éthiopie, où l’on a découvert des objets similaires dans des tombes datant du XIIe siècle av. J.-C.. Là encore, l’utilisation du cannabis semble liée à des rites religieux ou funéraires, et pas encore à une consommation régulière ou festive.

Bref, nos ancêtres ne fumaient pas du cannabis pour rigoler… mais on dirait bien qu’ils avaient déjà découvert ses effets psychotropes. Et ils savaient s’en servir avec sérieux — et probablement un peu de plaisir aussi, même s’ils ne le disaient pas trop fort 😏

Cannabis en Inde

Le cannabis sacré : Shiva, soma et fumée divine 🕉️

En Inde, le cannabis a carrément été élevé au rang de plante divine. On parle ici d’une époque où l’usage du cannabis faisait partie intégrante de la spiritualité et de la médecine traditionnelle. Oui, à ce moment-là, le cannabis médical n’était pas un concept marketing, mais une pratique sacrée.

Les textes sacrés du Rigveda évoquent une boisson mystérieuse appelée soma, un mélange hallucinogène utilisé dans les rituels. Certains pensent que le cannabis en faisait partie. À petites doses, le soma rendait heureux ; à fortes doses, il provoquait des visions mystiques. Le parfait cocktail pour un bon délire sacré ✨

Mais ce n’est pas tout : dans la tradition hindoue, le cannabis est aussi lié à Shiva, surnommé « Seigneur du Bhang ». Le bhang, c’est une infusion de feuilles et fleurs de cannabis, encore consommée aujourd’hui dans certaines cérémonies. Et quand les fidèles avaient une “fièvre divine” (appelée le souffle chaud des dieux, rien que ça), on la traitait avec… de la fumée de chanvre 💨

Alors certes, ce n’était pas la consommation récréative du cannabis qu’on connaît aujourd’hui, mais c’était déjà une utilisation médicinale et symbolique bien ancrée. Le cannabis était considéré comme un remède, un pont vers le divin, et une plante aux multiples vertus thérapeutiques 🌿

Qunubu ou le cannabis selon les Assyriens 🏺

Pendant que l’Inde fumait pour Shiva, les Assyriens — en plein cœur du Moyen-Orient — transformaient leurs temples en véritables spas olfactifs spirituels. Leur arme secrète ? Le qunubu, une substance sacrée… qui n’était autre que du cannabis. Et oui, on tient peut-être là l’origine même du mot “cannabis” tel qu’on le connaît aujourd’hui 🧠

Chez les Assyriens, le cannabis était utilisé comme encens sacré, brûlé pour “plaire aux dieux”. Pas de bang, pas de canette de thé CBD bio, juste une fumée parfumée censée apaiser les esprits (et les prêtres, accessoirement). L’usage du cannabis à des fins religieuses était donc déjà bien codifié, intégré à une pratique spirituelle ancestrale, et probablement loin de toute idée de récréation (même si, soyons honnêtes, il devait y avoir des effets secondaires agréables 😏).

Le plus fascinant ? Ce rituel assyrien n’est pas resté isolé. Par le commerce et les conquêtes, leur culture s’est étendue jusqu’à l’Iran, la Syrie, la Turquie, et même jusqu’aux peuples d’Europe de l’Est, comme les Scythes, qui eux vont vraiment pousser l’utilisation du cannabis à un tout autre niveau…

 

Les Scythes : les rois de la fumette de l’Antiquité ⛺

Si tu pensais que le hotbox était une invention moderne, détrompe-toi : les Scythes l’ont inventé il y a plus de 2000 ans 🔥 Ces nomades d’Asie centrale, grands fans de chanvre, avaient une manière bien à eux de dire adieu à leurs morts : ils enfermaient tout le monde dans une tente, balançaient du cannabis séché sur des pierres brûlantes… et tout le monde ressortait les yeux rouges, en larmes (ou en kiff, difficile à dire).

C’est Hérodote, le célèbre historien grec, qui nous raconte cette scène mythique : les Scythes, après avoir brûlé du chanvre, “hurlaient de plaisir”. Oui oui, hurlaient. En plein rituel funéraire. On est loin des silences gênants de certaines cérémonies 😅

Mais attention, ici, la consommation de cannabis était encore ritualisée, pas purement divertissante. Le but était de connecter avec les esprits, d’honorer les morts, tout en profitant des effets du THC en bonus. Cela dit, les Scythes sont probablement parmi les premiers consommateurs de cannabis à des fins mixtes : un peu sacré, un peu chill.

Et côté archéologie, ça se confirme : des graines fossilisées de chanvre ont été retrouvées dans leurs camps en Mongolie occidentale, datées entre le Ve et le IIe siècle avant notre ère. Preuve que l’usage régulier du cannabis était bien ancré dans leur culture.

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Les Romains : les graines avant les fleurs 🍽️

À l’époque des Romains, on ne parlait pas encore de CBD full spectrum, de tisanes relaxantes ou de cannabis thérapeutique… mais on consommait du cannabis, à sa façon. Et surprise : ce n’étaient pas les fleurs qu’on recherchait, mais les graines ! 🌾

Les graines de cannabis étaient considérées comme un aliment de luxe. On les faisait griller, on les servait en apéro lors des grands banquets romains, entre deux amphores de vin et trois orgies. Les grands chefs de l’époque les mentionnaient dans leurs recettes, aux côtés de plats comme le caviar ou les gâteaux au miel. Oui, à ce moment-là, le cannabis était connu comme un produit gourmet.

Mais ce n’était pas que pour le goût : selon Galen, le médecin star de l’Antiquité romaine, ces graines de cannabis pouvaient produire une sorte de « vapeur chaude et toxique » quand on en mangeait trop. En gros : le munchies avant l’heure 🫠

Et côté santé, on commençait à utiliser le cannabis dans des remèdes, pour stimuler l’appétit ou soulager certains troubles. On ne parlait pas encore de cannabis médical, mais on s’en rapprochait doucement.

Comme quoi, la plante n’a pas toujours été vue comme une drogue. Dans le temps, c’était un ingrédient, un remède, et un déclencheur de festins bien arrosés.

Un marché du Moyen Orient

Moyen-Orient : le hashish prend le relais 🕌

Après les Romains, c’est au tour du Moyen-Orient de tomber sous le charme du cannabis, ou plutôt… du hashish 😌 Dès le IXe siècle, la consommation de cannabis devient populaire dans les régions musulmanes, mais pas forcément pour les mêmes raisons que chez les voisins occidentaux.

Pourquoi ? Parce que le Coran interdit l’alcool, mais ne dit rien sur le cannabis. Résultat : pendant que les autres sirotaient du vin, les consommateurs de cannabis de l’époque s’initiaient au plaisir du hash, une forme concentrée de la plante, qu’on pouvait fumer ou mélanger à des préparations culinaires. L’usage récréatif du cannabis se développe donc discrètement, mais sûrement 😏

Les soufis, en particulier, utilisaient le hashish pour atteindre des états de conscience altérés pendant la méditation. Une sorte de pont mystique entre l’homme et le divin. D’autres s’en servaient simplement pour profiter d’un moment de détente, seul ou entre amis. L’utilisation du cannabis à des fins spirituelles et récréatives s’entrelace alors dans les traditions de la région.

C’est durant cette période que le cannabis thérapeutique commence aussi à intéresser les médecins arabes, qui documentent ses effets sur la santé mentale et physique. On commence à voir naître une vraie culture du cannabis dans cette partie du monde, qui influencera ensuite l’Europe via l’Espagne musulmane et les croisades.

L’arrivée dans le Nouveau Monde : du chanvre à la stigmatisation 🌎

Le cannabis débarque en Amérique au XVIe siècle, mais pas pour faire planer les colons. À l’origine, il est là pour bosser : le chanvre sert à fabriquer des cordes, des voiles, et même des vêtements. Bref, un vrai produit industriel de base. On est loin de la consommation récréative de cannabis 🪢

Mais tout change au début du XXe siècle, quand des immigrés mexicains fuient la Révolution et apportent avec eux leurs pratiques culturelles, dont le cannabis inhalé à des fins relaxantes ou sociales. Et là, problème : en pleine Grande Dépression, les États-Unis cherchent des coupables pour détourner la colère des travailleurs. Résultat ? Le cannabis, pourtant utilisé depuis des siècles sans histoire, devient soudain une menace publique ⚠️

En 1937, les États-Unis deviennent le premier pays à criminaliser le cannabis au niveau national. L’usage médical du cannabis, qui était pourtant reconnu, est balayé d’un revers de main. On le rebaptise même “marihuana” pour accentuer son association avec l’étranger et le danger. La plante médicinale est désormais considérée comme une drogue illégale, synonyme de marginalité.

Ce tournant marquera profondément l’histoire du cannabis, influençant les lois de nombreux pays européens, dont la France, et construisant une image négative qui mettra des décennies à s’effriter.

De la cérémonie au chill moderne ✌️

En parcourant l’histoire du cannabis, on se rend compte que cette plante a toujours eu une place à part dans la vie des humains. Tantôt sacrée, tantôt médicinale, parfois récréative, souvent diabolisée, elle a traversé les siècles, les continents, et les cultures. De la Chine antique à l’Inde spirituelle, des Scythes en délire aux romains gourmets, le cannabis était connu et utilisé bien avant qu’il ne devienne un sujet brûlant de politique moderne.

Aujourd’hui, alors que le débat sur la légalisation du cannabis refait surface en France, en Europe et ailleurs, il est temps de reconsidérer notre rapport à cette plante médicinale et psychotrope. Les vertus thérapeutiques du cannabis, son usage thérapeutique, mais aussi sa consommation récréative contrôlée méritent une discussion posée, loin des vieux clichés.

Et si la science continue à avancer, si la recherche médicale se développe, et si les lois évoluent comme en Tchéquie, peut-être que dans quelques années, on pourra enfin consommer du cannabis sans se cacher, sans honte, et surtout… sans hypocrisie 🌿

Alors que tu sois team CBD chill, chanvre cosmétique, ou simplement curieux de mieux connaître cette plante, n’oublie jamais : le cannabis, c’est avant tout une histoire humaine.